La dose de rappel : pour qui et où ?

Face à la propagation en France du variant delta et aux incertitudes concernant la durée de la protection conférée par la vaccination chez les populations très fragiles, une campagne d’administration de rappel de vaccination débute pour les personnes âgées de plus de 65 ans et/ou très vulnérables.

Les études récentes suggèrent une baisse de l’efficacité au cours du temps de tous les vaccins contre la Covid-19, en particulier contre le variant Delta.

Cette baisse de protection concerne essentiellement l’efficacité contre l’infection et contre les formes symptomatiques. L’efficacité contre les formes graves restant à un niveau élevé, quel que soit le vaccin administré.

L’administration d’une dose supplémentaire à pour objectif de stimuler la mémoire immunitaire. A ce titre, une campagne de rappels de vaccination anti-Covid-19 est en cours auprès de certaines populations prioritaires particulièrement vulnérables.

La dose de rappel : comment ça se passe ?

  • La dose de rappel est réalisée à partir de six mois après la deuxième dose.
  • Elle est réalisée avec un vaccin ARNm : les vaccins Comirnaty® de Pfizer ou Spikevax® de Moderna sont interchangeables.
  • La traçabilité de la vaccination est effectuée dans le système d’information Vaccin Covid : en choisissant le motif « Rappel » dans la liste déroulante prévue à cet effet à partir du 14 septembre. D’ici là, en enregistrant la vaccination comme une nouvelle injection.

Les cas particuliers

  • Les personnes sévèrement immunodéprimées : le rappel est réalisé dans un délai minimal de 3 mois, dès lors qu’il est jugé par l’équipe médicale que la 4ème  dose permettrait d’améliorer la réponse immunitaire
  • Les personnes ayant reçu le vaccin Covid-19 Janssen : le rappel est réalisé dans un délai minimal de 4 semaines suite à l’injection unique de vaccin Janssen
  • On ne réalise pas de rappel pour les patients ayant contracté la Covid-19 postérieurement à leur premier schéma vaccinal

La dose de rappel : POUR QUI ?

  • Les résidents des EHPAD et des USLD 
  • Les personnes de plus de 65 ans 
  • Les personnes à très haut risque de forme grave
  • Les personnes présentant des pathologies facteurs de risque de forme grave, selon la classification établie par la Haute Autorité de Santé 

Les personnes à très haut risque de forme grave sont les patients

  • atteints de cancers et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie
  • atteints de maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés 
  • transplantés d’organes solides ; transplantés par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
  • atteints de poly-pathologies chroniques et présentant au moins deux insuffisances d’organes
  • atteints de certaines maladies rares et particulièrement à risque en cas d’infection (liste spécifique établie par le COS et les filières de santé maladies rares) 
  • atteints de trisomie 21

Les personnes présentant des pathologies facteurs de risque de forme grave, selon la classification établie par la Haute Autorité de Santé 

Pathologies cardio-vasculaires :

  • hypertension artérielle compliquée (notamment complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales) ;
  • antécédent d’accident vasculaire cérébral ;
  • antécédent de chirurgie cardiaque ;
  • insuffisance cardiaque ;
  • antécédents de coronaropathie.

Diabète de types 1 et 2 ;

Pathologies respiratoires chroniques susceptibles de décompenser lors d’une infection virale, notamment :

  • broncho pneumopathie obstructive,
  • insuffisance respiratoire,
  • asthme sévère,
  • fibrose pulmonaire,
  • syndrome d’apnées du sommeil.

Insuffisance rénale chronique ;

Obésité avec indice de masse corporelle ≥30 ;

Cancer ou hémopathie maligne ;

Maladies hépatiques chroniques, en particulier la cirrhose ;

Immunodépression congénitale ou acquise ;

Syndrome drépanocytaire majeur ou antécédent de splénectomie ;

Pathologies neurologiques :

  • maladies du motoneurone,
  • myasthénie grave,
  • sclérose en plaques,
  • maladie de Parkinson,
  • paralysie cérébrale,
  • quadriplégie ou hémiplégie,
  • tumeur maligne primitive cérébrale,
  • maladie cérébelleuse progressive.

Troubles psychiatriques

Démence.